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Romeo, médecin hospitalier, est obsédé par la réussite de sa fille. Eliza est une très bonne élève pour qui le bac ne devrait être qu’une formalité. Mais peu de temps avant l'examen, elle a été victime d’une agression. Le traumatisme risque de l'empêcher de décrocher la mention TB, indispensable sésame pour intégrer une université anglaise. C'est en tout cas l'avenir que son père a tracé pour elle...

Plutôt que de voir Eliza se perdre dans "le malaise existentiel" de la Roumanie d'aujourd'hui, Roméo va donc faire jouer quelques relations. Sans se rendre compte que, de petits arrangements entre amis, en renoncements successifs à ses valeurs, il va lentement glisser, lui aussi, vers la compromission qu'il dénonce par ailleurs... Si « le vrai moteur  du film, ce sont les relations père/fille », assure Christian Mungiu, c’est quand même « une histoire sur les compromis et les principes » qu’il nous raconte.

Au-delà de la dénonciation de la corruption, ce conte moral traite de la question de la fin et des moyens. Drame sombre et lucide, Baccalauréat agit comme un souffle long qui puiserait sa force dans notre propre médiocrité. A l’exception d’une mise en place de l’histoire un peu longuette, tout le reste mérite la mention TB. Mise en scène brillante, scénario intelligent, "écriture, rythme, photo, acteurs… on a affaire à un vrai film de cinéma", comme dit Tintin, cinéaste en herbe. (Dec. 2016)

Blognote : 4 / 5

Tag(s) : #cinéma, #mes films préférés
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