Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Paris, fin des années 30. Laura et Kate Barlow, deux frangines américaines, achèvent leur tournée de spiritisme. Leur façon d’entrer en communication avec les morts bluffe Korben, un producteur de cinéma. Celui-ci les héberge et les engage illico pour tourner un film où l’on verrait « des images non truquées de phénomènes paranormaux ». En général, dans ces films-là, les médiums dotés de pouvoirs magiques oublient de voir les dangers qui rôdent autour d’eux…

Dans ce Planetarium, la magie n’opère pas. Le Paris de la Belle Epoque n’est jamais montré, si ce n’est à travers le bel appartement de Korben et les costumes. Le contexte historique, avec la montée de la guerre et de l’antisémitisme, est à peine effleuré et encore à la fin, alors qu'il est censé être une "clé" du film. Les scènes de "captation scientifique de l'activité paranormale" de Kate sont assez mal exploitées. Enfin, la métaphore entre l’onirisme d’un ciel parcouru d’étoiles filantes et la fiction qui se joue sur un plateau de tournage ne saute pas aux yeux. 

Le troisième film de Rebecca Zlotowski est moins réussi que Grand Central. Comme si les ambitions de la réalisatrice s’étaient perdues dans les méandres de ses pistes thématiques. Du coup, son ambition artistique semble démesurée par rapport au propos. Reste un film désincarné, tel un objet indéfini, chic et toc à la fois. Nathalie Portman assez fadasse et  Lily-Rose Depp totalement inexpressive, ne sauvent pas l’affaire. Et quand Laura assure : « qu’il faut parfois éteindre la lumière pour voir quelque chose » et que Kate redoute de « mourir de ses fantômes », elles ont bien raison… (Nov. 2016)

Blognote : 2 / 5

Tag(s) : #cinéma
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :