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En 1943, la carrière de Django Reinhardt est au top. Il est un véritable « guitar heros », à l’instar de Charlie Christian aux Etats Unis. Au sein du Hot Club de France et en compagnie de Stéphane Grappelli, son swing et sa virtuosité font chavirer les danseurs des Folies Bergères. Au même moment dans les Ardennes, les Tziganes sont victimes de rafles et d’exécutions. Pour échapper à la récup’ allemande qui veut envoyer Django jouer à Berlin, le guitariste aux « trois doigts de génie » est incité à fuir en Suisse, via Thonon-les-Bains.

 

Le séjour au bord du Léman - avec mère, femme et maîtresse (pour la fiction) - n’est pas aussi calme que les eaux du lac. Les persécutions se poursuivent… jusqu’à ce qu’on retrouve Django à Paris en mai 1945, dirigeant le magnifique « Requiem pour les frères Tziganes ». Loin du biopic, le film d’Etienne Comar raconte donc une courte tranche de vie du guitariste. Parce que le sujet de ce "Django 43", n'est pas celui de la musique, mais d’une prise de conscience. Celle d’un artiste que sa passion a envoyé dans les Nuages en l’isolant du monde qui l’entoure. Avant que la solidarité avec sa communauté ne le rattrape...

 

Heureusement Django c’est d’abord de la musique ! Et avec la contribution au film du trio Rosenberg, on n’est pas déçu. Pour le reste, on est plus dubitatif. Le scénario est convenu et la mise en scène plutôt plate. Les personnages secondaires, sans incarnation véritable, sont à la limite de la caricature. Si bien que le film manque d’émotion, de souffle et en un mot de swing. Heureusement, il y a Reda Kateb dont le visage fait passer à la fois toute l’insouciance et la gravité de son personnage. Il est excellent. Et Cécile de France s’en tire à peu près dans le rôle d’une admiratrice ambiguë…

 

Blognote : 3 / 5

Tag(s) : #cinéma
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