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On n’est jamais content à 17 ans ! Pas Christine, en tout cas, qui trouve que Lady Bird est un nom plus sympa et qui n’aime ni Sacramento sa « ville paumée » qu’elle rêve de quitter pour New York ; ni sa maison plus modeste que celle des voisins ; ni son lycée catho vieillot ; ni son frère sans ambition ; ni son père cool mais sans boulot ; ni surtout sa mère aimante mais bien trop accaparante ! Lady Bird est une ambitieuse très chiante. A l’image de la première scène d’amour/détestation avec sa mère.

Mais on peut être chiant et sympa. Avec ses mèches rouges dans la tignasse, Lady Bird a trop de tempérament pour s’attarder en adolescence. Alors, elle fait le minimum pour que le passage à l’âge adulte se fasse sans trop de heurts. Elle obtiendra ses exams qui lui permettront d’intégrer une université ; fera un double apprentissage amoureux et sexuel somme toute correct ; restera fidèle à sa grassouillette copine d’enfance et finira par pacifier ses relations familiales…

C’est un récit d’apprentissage doux et amer que signe la cinéaste Greta Gerwig, qui émerge dans le cinéma indépendant américain. Sa Lady Bird ressemble joliment à la touchante Frances Ha qu’elle a incarnée avec succès en 2012. Deux personnages fragiles et entêtés, agaçants et attachants justement parce qu’ils sortent des clous de la banalité. Humour, sens de la dérision, verbe haut, ce film choral révèle progressivement tous les charmes d’une fille originale qui court après une vie rêvée.

Blognote : 3,5/ 5

Tag(s) : #cinéma
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