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La nina de fuego : ambitieux projet

Alicia est un petit bout de femme qui ne sourit plus : elle est atteinte de leucémie. Son papa est prêt à satisfaire un ultime caprice : une panoplie de Fée avec le bâton magique ! Mais certains déguisements peuvent coûter très cher. Et Luis, prof au chômage désabusé, n’a pas cet argent. Pas le cas de Barbara, au visage tout aussi blême. Elle est enfermée chez elle et bourrée de médicaments par son mari psychiatre, mais très pulsionnelle quand elle est lucide ! Et comme son mari est riche, les connexions entre Luis et Barbara sont tentantes...

Il y a aussi Damian qui vient troubler le jeu, ce vieux prof de maths, qui sort d’un long séjour en prison et qui a justement eu à faire avec Barbara. Or Damian et Luis vont se rencontrer. Il y a encore d'autres entrées dans le film de Carlos Vermut. Et une même sortie en forme de polar. Car derrière cette histoire de femmes et d’argent, se dessine aussi une Espagne ou « le conflit entre le rationnel et l’émotif n’est pas encore résolu », dixit le réalisateur. Une Espagne qui serait en permanence « fascinée par la lutte entre l’instinct et la raison » !

Il serait tentant de dire qu’il y a du Bunuel dans la férocité de la critique sociale et du Almodovar dans la peinture trouble des rapports humains. Mais quand on y regarde de près, la comparaison est un peu osée. Certes ce premier film est grinçant et original dans sa mise en scène. Mais il est aussi trop tarabiscoté et bien long. Et quand on combine les deux, ça rend son ambition un peu présomptueuse.

Tag(s) : #cinéma, #Compétition Festival 1ers plans 2015
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