Anna, 26 ans, est une fille sympa. « Physique ordinaire et habillée comme un sac », mais sympa. Après s’être fait virée d’un tournage de film, à cause de ses retards, elle revient à Strasbourg, sa ville, où elle retrouve famille et copains. Anna a bon fond : elle propose à sa mamie de lui remplacer sa baignoire par une douche. Mais elle ne sait pas très bien faire… Elle recouche avec son meilleur ami, sans suite ; puis se prend un second « rateau » avec un autre ex... Son frère et sa mère n’arrivent à lui redonner confiance…
Anna est une chouette nana. Qui se laisse trop envahir par l’émotion et l’instant présent. Qui a du mal à prendre sa vie par le bon bout pour y remettre de l’ordre. Qui s’accommode de ses échecs presque avec le sourire. Comme Frances Ha, il y a deux ans, elle est toujours là où on ne l’attend pas et se dérobe devant l’obstacle. Apprentie en tout, Anna est surtout une apprentie de la vie. Pas pressée de devenir adulte. La naïveté de l’adolescence lui va si bien.
Rachel Lang - elle aussi passée par Angers (film de fin d’études, premier court métrage, Ateliers…) - est une strasbourgeoise, comme son héroïne. On ne poussera pas plus loin la comparaison ! Elle signe ici une comédie douce-amère, pleine de de nostalgie et d’humour. Et c’est justement ce décalage qui lui évite d’être dans la compassion. C’est un touchant portrait de fille, tellement dans l’air du temps qu’on s’y reconnaît. Et si elle est moi, je lui pardonne !