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A Bruxelles, Anne Gruwez est une figure de la magistrature. Personnage nature et décomplexé, mais caractère bien trempé. Le regard est malicieux et le sourire n’empêche pas le franc-parler. Originale et provoc, y compris avec sa 2CV bleue qui hoquète et son rat blanc qui se balade sous son pull... Mais gare : si Madame la Juge entre facilement en empathie avec ses interlocuteurs, elle n’oublie jamais d’où elle parle. Le crime jalonne son quotidien et le rappel à la loi n’est jamais loin…  

Le fil rouge du documentaire est une enquête que la juge d’instruction a décidé de rouvrir, vingt ans après l’assassinat de deux prostituées et que les prélèvements ADN pourraient relancer. Cela donne lieu à des scènes d’exhumation de cadavre assez cocasses… Retour au bureau, où défile au quotidien toute la misère du monde. Les auditions forment une comédie humaine, qui serait un vrai régal si la réalité ne dépassait pas la fiction. Le tableau se situe entre l’austérité de Depardon et les moqueries Grolandaises.  

Le documentaire de Jean Libon et Yves Hénant est assez réussi. Largement inspiré de Strip Tease, une émission télévisée que le tandem avait jadis adaptée d'un fanzine et qui avait connu un grand succès en Belgique et dans le nord de la France. Ni juge, ni soumise est en quelque sorte le prolongement de « l’émission qui déshabille les gens ». La comédie est faite de séquences qui mêlent humour noir et absurde, « parfois un peu de vulgarité, de poésie et même du désespoir », assument les réalisateurs.

Blognote : 3,5 /5

Tag(s) : #cinéma
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